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Accusations chez Blizzard : plusieurs employés prennent position contre l’entreprise publiquement

Depuis ce début de semaine, Blizzard Entertainment est dans une tempête d’envergure mondiale : le California Department of Fair Employment and Housing a déposé plainte suite à de nombreuses accusations de harcèlement sexuel, et d’une ambiance de travail particulièrement toxique.

Ces dernières heures, plusieurs employés de l’éditeur ont pris position sur Twitter, manifestant leur solidarité envers les victimes. On retrouve ainsi Jeremy Feasel, le craft lead game designer de World of Warcraft, qui a publié le message suivant :

 

 


Ainsi, plusieurs employés ont décidé de ne pas travailler ce vendredi, par solidarité. Mais c’est surtout les messages publiques qui risquent de peiner la direction de Blizzard. Celle-ci s’est exprimée en interne via J. Allen Brack et Rob Kostich, respectivement présidents de Blizzard et Activision. Dans un mail interne, ils ont décrit les comportements présentés dans la plainte comme « inacceptables » et « dérangeants« , sans toutefois reconnaître leur véracité.

Publiquement, l’éditeur a émit un communiqué de presse qualifiant la plainte de « distordue, et fausse dans de nombreux cas« , pointant ainsi vers l’idée d’une défense agressive. C’est très probablement ce communiqué qui a poussé de nombreux employés à s’exprimer sur Twitter, comme vous pouvez le constater ci-dessous :

 

 


 

 

Le problème majeur de cette histoire ne réside pas dans les faits de harcèlement sexuel qui sont reprochés, mais plus dans la structure de protection des prédateurs présumés qui a été mis en place. Ainsi, la plainte parle explicitement d’Alex Afrasiabi, lequel a longtemps supervisé les quêtes de World of Warcraft et était également un ami proche de J. Allen Brack, le PDG de Blizzard.

Fin 2020, Afrasiabi a quitté le groupe de manière discrète, et son profil Linkedin a été totalement désactivé. A la lumière des dernières révélations, il n’est pas impossible que son départ ait été organisé afin de faire taire d’éventuels problèmes, lesquels viennent d’éclater au grand jour ; était-ce donc un départ volontaire, ou quelque chose de plus gros ? Si la structure dirigeante de Blizzard est effectivement impliquée, il apparaît donc que le problème est plus complexe, et plus grave, que la présence de certains prédateurs sexuels. C’est une situation similaire à celle de Ubisoft, qui est ciblé par une plainte en justice pour « harcèlement sexuel institutionnel« . On ignore quelles seront les conséquences pour Blizzard Entertainment, mais l’image du groupe est déjà bien érodée…

 

 

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