Si les éditeurs se sont calmés sur les loot boxes, la boîte de Pandore a justement été ouverte, et du coup, c’est trop tard. Les politiciens des Etats-Unis se sont rapidement élevés contre cette pratique, comme le sénateur de Hawaii, en février dernier ; mais les choses sont allées plus loin cette semaine puisque la Federal Trade Commission, le genre d’organisme avec qui personne ne plaisante, a décidé d’ouvrir une enquête.
La sénatrice junior du New Hampshire Maggie Hassan a discuté brièvement avec des représentants de la FTC, invoquant notamment une étude réalisée en Grande-Bretagne qui fait un lien entre les loot boxes et des signes d’addictions aux jeux de paris. Ce n’était qu’une audience préliminaire, visant à dégager quelques problématiques, mais la machine est lancée ; une telle enquête peut mettre des mois à être menée à sa conclusion, mais des éditeurs majeurs comme Electronic Arts, Bethesda ou encore Activision-Blizzard pourraient être amenés à témoigner. Les conséquences ? On ne les verra probablement pas avant deux ou trois ans, mais des lois encadrant les loot boxes et punissant leurs émetteurs pourraient être votées prochainement.
Au même moment, un sénateur australien a remis à son gouvernement un rapport sur le sujet, préconisant une « vision compréhensive » des choses ; avec autant de pays à travers le monde s’impliquant légalement, nul doute que des changements de taille auront lieu. Pour rappel, selon des estimations, le marché des loot boxes représentera 50 milliards de dollars d’ici 2022…