Comment le LeakSomniac nous apprend l’art de la négociation des royalties chez Disney

Si les leaks des documents internes d’Insomniac Games sont dévastateur pour le studio, notamment en dévoilant un aperçu du futur jeu Wolverine, ils permettent néanmoins aux joueurs d’avoir une certaine perspective d’éléments autrement cachés.

Ces dernières années, Insomniac a brillé par la qualité de ses jeux Spider-Man, l’homme-araignée étant un des héros les plus iconiques de Marvel. Largement mise en avant dans les films du MCU, cette licence se décline logiquement en version vidéo-ludique… moyennement une certaine somme. Ainsi, certains documents du LeakSomniac nous apprennent que sur un bundle PlayStation 5 + jeu Spider-Man à 500 dollars, la part qui revient à Disney est de 45 dollars (dépendant du nombre d’éditions vendues, ce chiffre représentant une moyenne).

C’est là un chiffre relativement correct, qui ne sortirait pas des attentes de la plupart des analystes ; il est cependant très intéressant d’avoir cette confirmation, qui permet de lever le voile sur le fonctionnement des frais de licence. Rappelons qu’avec l’exclusivité des droits vidéo-ludiques sur Spider-Man, Sony a pu sécuriser pendant des années les fans du super-héros, garantissant ainsi un flux continu de nouveaux clients.

Un autre élément intéressant qui vient du LeakSomniac concerne les lignes directives de Disney vis-à-vis de ses produits licenciés. Afin de protéger l’image de sa marque, le titan américain a produit plusieurs critères à respecter avec sévérité, qui sont parfois assez amusants. Vous trouverez ci-dessous une liste (non-exhaustive) desdits critères :

• Pas de promotion de vitamines
• Pas de promotion de compléments alimentaires
• Pas de promotion de drogues comme le cannabis
• Pas de promotion de la pornographie
• Discrimination (sur à peu près tout)
• Politiciens et partis politiques existant réellement
• Pas de promotion du tabac
• Pas de promotion de l’alcool
• Pas de promotion de parcs d’attractions hors ceux de Disney

Si la plupart de ces points semblent logiques, d’autres sont plutôt culturels. On se rappellera que dans Marvel’s Spider-Man 2, une mission au lycée de Miles mentionne expressément les contraceptifs. Il n’est pas exagéré de dire qu’une partie des Etats-Unis, assez puritaine, fait de tout ce qui touche à la sexualité un sujet très sensible !