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[Gamescom 2024] Crystalfall entend révolutionner le commerce entre joueurs, avec un hack’n’slash de qualité

Loin du cliché du geek solitaire, les jeux vidéo ont apporté un élément déterminant à la culture pop : celui de l’échange.

Les discussions et le commerce entre joueurs humains dans un univers peuplé de PNJ ont été le catalyseur des pensées de Åke André, qui a récemment dévoilé Crystalfall. Initialement titré Crystals of Naramunz, ce jeu encore en développement a bénéficié d’un nouveau nom et de nouvelles fonctionnalités durant ses différentes bêta, avant d’être finalement mis en avant lors de la Gamescom 2024.

Développé par Crypto Rogue Games (on reviendra sur le premier mot), ce jeu a pour origine les premières années de la décennie précédente, comme me l’a expliqué André : « En 2011, l’idée d’un jeu free-to-play m’avait séduit mais le marché n’était pas totalement mûr pour ce genre d’idée. Trouver des investisseurs pour un tel projet était quasiment impossible. » Si le succès de League of Legends commençait à faire parler, il est vrai que les jeux gratuits autres que « Flash games » peinaient à s’imposer dans le milieu. Pourtant, André et ses associés avaient une idée bien précise qui, quelques années plus tard, a pu être concrétisée dans un jeu : Crystalfall.

 

 

 

 

En développement depuis 2020, Crystalfall a un seul objectif : faire en sorte que les joueurs enchaînent des parties plaisantes, sans se soucier de quoi que ce soit. Hack’n’slash dans un marché en pleine expansion, ce projet presque a maturité n’a pas pris le chemin de la dark fantasy, comme Diablo, Path of Exile et d’autres, mais celui du steampunk légèrement saupoudré de magie.

La direction artistique se veut originale et colorée, puisque Crystalfall nous plonge dans un monde post-apocalyptique… mais sans science-fiction. Une éruption de cristaux (d’où le titre) a entraîné de profondes mutations dans un monde où la technologie, bien que relativement peu avancée, est suffisamment efficace pour éliminer des vagues entières de mobs.

« Nous avons fait plusieurs sessions de bêta car le feedback des joueurs est essentiel, » m’a expliqué Åke André. « Nous avons eu l’idée de Crystalfall en tant que simples joueurs, et c’est notre communauté qui nous aide et aiderait à affiner le jeu que nous avons en tête. » Avec des saisons tous les quatre mois et justifiées par le lore de l’univers, Crystfall entend proposer une expérience variée, qui se renouvelle au gré de ses quatre classes et des nombreux environnements. La progression des joueurs est un élément déterminant, que André et son équipes souhaitent voir fleurir : « Si au bout d’un moment vous devenez surpuissant, c’est très bien comme ça, pas de souci. Et nous vous encourageons à aller dans cette direction« . Purement PvE, le jeu ne s’embarrasse pas d’un équilibrage complexe dont la communauté est souvent la première victime, puisque l’idée ici est d’avoir un plaisir total, quitte à tout détruire sur son chemin. Bien entendu, différents paliers de difficulté viendront offrir des challenges et épreuves aux joueurs les plus aguerris, afin de ne pas tomber dans la monotonie.

Petite originalité au niveau du gameplay, puisque les compétences se… lootent ! Elles sont également personnalisables, dans le sens où des attributs pourront être rajoutés en fonction de votre style de jeu ; encore une fois, l’idée est de varier les plaisirs tout en offrant un style de jeu qui correspond à chacun.

 

 

 

 

Si Crystafall s’annonce déjà comme un jeu très solide en lui-même, son intérêt principal réside dans un principe qui remonte au début de ce siècle : le monde persistant autogéré. Cette philosophie se retrouve plus généralement dans les MMORPG, mais s’applique également à Crypto Rogue Games ; l’idée est que les joueurs soient les seuls maîtres des échanges et ventes d’équipement, sans PNJ ou éditeur qui risque d’interférer.

Ainsi, il reviendra à la communauté de décider comment utiliser le stuff, et surtout à qui le vendre… et à quel prix. Chaque saison, le stuff sera réinitialisé à une seule exception : les pièces éthérées, qui auront été augmentées grâce à une monnaie disponible gratuitement en jeu. Rendu plus puissant, cet équipement se distingue également pas le fait qu’il survivra aux saisons, lesquelles effaceront le reste du stuff pour que tout le monde recommence à zéro.

Et pour s’assurer que cette démarche soit aussi transparente et communautaire que possible, Åke André a une solution : « Nous utilisons le Web3, mais avec parcimonie. Il ne s’agit pas du cœur de notre jeu et par conséquent c’est une fonctionnalité, donc optionnelle. En tant que studio, nous voulons utiliser les possibilités de la blockchain dans un processus aussi fluide que possible pour les joueurs, qui n’auront pas à quitter le jeu ou même créer un wallet pour en profiter« .

L’idée est attrayant, d’autant plus que les jeux utilisant la blockchain tendent à être… décevant, pour employer un euphémisme. Avec un marché secondaire qui sera entièrement aux mains des joueurs, le projet de Crypto Rogue Games promet d’apporter un vent de fraîcheur au genre des hack’n’slash !

 

 

Après plusieurs mois de bêta fermée, Crystalfall devrait bénéficier d’une bêta ouverte au mois de décembre, permettant au plus grand nombre de découvrir le premier jeu de ce studio suédois. Bien entendu, nous vous tiendrons au courant du développement !

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