C’est une première, et qui est prise très au sérieux : une fille mineure aurait été agressée sexuellement dans un métavers, en Grande-Bretagne.
Tels que reportés par le Daily Mail, les faits ont pris place dans un monde virtuel qui n’a pas été nommé ; cependant, un communiqué a été émis par Meta, ce qui laisse penser que c’est dans Horizon Worlds que l’affaire a eu lieu. Plusieurs hommes ont virtuellement approché cette jeune fille, et ont touché de manière inappropriée son avatar avec les leurs.
Un officier de police proche du dossier explique le sérieux de l’enquête : « Cet enfant a vécu un traumatisme psychologique similaire à celui d’une personne ayant été violée physiquement. Il y a un impact émotionnel et psychologique sur la victime qui dure plus longtemps que toute blessure physique. Cela pose un certain nombre de défis aux forces de l’ordre étant donné que la législation actuelle n’est pas adaptée à cela. » Pas encore totalement démocratisé, le concept de métavers vient avec différentes nuances, et nécessite donc des lois spécifiques.
Si certains trouvent encore risible le concept d’agression sexuelle virtuelle, il est bon de rappeler que c’est lors de notre siècle actuel qu’a émergé un cadre légal pour réguler les crimes et délits sur Internet ; aujourd’hui encore, le harcèlement en ligne n’est pas systématiquement puni, et les lois dédiées ne sont pas nécessairement appliquées. Une différence majeure qu’on peut néanmoins attendre de la part d’un métavers réside dans la modération de ses propriétaires. Dans le cas de Meta, on peut largement imaginer que l’entreprise de Mark Zuckerberg, régulièrement pointée du doigt pour ses manquements, fasse preuve de zèle et durcisse ses propres règles vis-à-vis des harceleurs.
Quoiqu’il en soit, il sera intéressant de voir comment les tribunaux de différents pays traiteront d’éventuelles affaires similaires, et si des protections dédiées seront mises en place.