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Les développeurs de Myth of Empires se rendent en justice pour sauver le jeu, mais Studio Wildcard contre-attaque

Nouveau drama en vue dans l’univers du jeu vidéo : début décembre, le jeu Myth of Empires était retiré de Steam, après des accusations selon lesquelles son code source aurait été volé à Ark : Survival Evolved.

Mais le studio Angela Game ne l’entend pas de cette oreille, et a déposé plainte pour que l’avis de DMCA (qui protège les droits d’auteurs) soit retiré. Sur le papier, cela montre que le développeur chinois a confiance en son jeu, et que la décision de Steam était pleinement infondée. Plusieurs documents en ce sens accompagnent d’ailleurs la plainte déposée au tribunal, dont certains décrivent la décision original comme « ayant causé et menacé des dommages irréparables« .

Sauf que dans la foulée, Snail Games et Studio Wildcard ont contre-attaqué avec de sérieux arguments : « Les torts d’Angela [Game, ndlr] commencent en novembre 2018, lorsque Yan Li Ping, un employé de l’antenne chinoise de Snail [Games, ndlr] a demandé et reçu le code source d’Ark – pour ce qui semblaient être des raisons légitimes. Mais il a secrètement copié le code et quelques mois plus tard, est parti travailler chez Angela« .

L’espionnage industriel réalisé par une seule personne est assez grave en soi, mais d’après Studio Wildcard, les choses vont encore plus loin : « Sur les 82 personnes dont le nom apparaît dans les crédits du jeu d’Angela, 60 sont d’anciens employés de Snail« . Si l’on se garde de tirer des conclusions en attendant le procès qui paraît de plus en plus inévitable, la coïncidence paraît relativement grosse.

La contre-offensive se poursuit en indique que Angela « modifie fanatiquement le code » de Myth of Empires depuis quelques temps, pour enlever toutes les preuves pointant vers une violation de propriété intellectuelle.

 

 

 

 

Studio Wildcard et Snail Games poursuivent leur présentation, pointant du doigt de trop nombreuses similarités entre les deux jeux, y compris dans le code lui-même. Et pour finir en beauté, le clou final vient de Suter, le PDG de BattlEye Innovations. C’est à cette entreprise qu’on doit l’anti-cheat éponyme utilisé dans PUBG, Destiny 2, Rainbow Six Siege, Fortnite et, vous l’aurez deviné, Ark : Survival Evolved. Si la technologie est louée à différents studios, il revient à ces derniers de l’intégrer dans leurs projets de manière personnalisée.

Or, Suter a relevé dans Myth of Empires des strings (une suite de caractères, grosso modo) qui ne devraient pas y être, et ont vraisemblablement été copiés. Fait relativement amusant, des mots comme « BattlEye » ont été remplacés pour « BatEye« , ce qui est un peu le summum de la contrefaçon chinoise.

On attend donc une réponse officielle de la part du tribunal, mais les éléments proposés par Studio Wildcard et Snail Games paraissent pour l’instant extrêmement solides. S’ils le sont vraiment, cela pourrait se retourner contre Myth of Empires, qui pourrait définitivement se faire bannir de plusieurs pays…

 

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