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Microsoft a proposé un deal à Sony concernant Call of Duty, afin de faciliter le rachat d’Activision-Blizzard

Opération titanesque s’il en est, le rachat d’Activision-Blizzard par Microsoft continue de faire couler de l’encre, et ce un peu partout. Si certains pays comme l’Arabie Saoudite ou le Brésil ont approuvé ce deal de la décennie, d’autres entités comme celles de l’Union Européenne, des Etats-Unis ou des Royaume-Uni peinent encore à donner leur aval.

Néanmoins, la raison précise de ces délais n’est pas tout à fait claire ; est-ce pour protéger les consommateurs… ou les intérêts de Sony ? Le géant japonais n’a pas caché son amertume face à cette opération, cherchant à tout prix à la faire capoter. Il est intéressant de rappeler qu’en 2021, 9% des revenus de Microsoft venaient de sa division Xbox, tandis que PlayStation en rapportait 26% à Sony. Les jeux vidéo occupent donc une bien plus grande part dans les profits de Sony, on comprend donc sa volonté de les maintenir coûte que coûte.

Et pourtant, Microsoft a tendu la branche d’olivier pour calmer les choses.

 

 

 

Dans une interview au New York Times, Phil Spencer a annoncé avoir proposé à Sony un contrat sur dix ans pour maintenir Call of Duty sur PlayStation. Les deux géants du jeux vidéo s’étaient déjà disputé sur la série plus tôt cet automne, et à raison ; pendant des années, Sony a souvent eu des bêtas et autres exclusivités sur Call of Duty, en vertu d’accords particuliers avec Activision. L’entreprise japonaise avait beaucoup axé sa communication sur ces avantages précis, avantages qui pourraient faire plus que disparaître très bientôt. A l’heure actuelle, Microsoft en peut intégrer le shooter sur son Game Pass, pour des raisons contractuelles, mais on imagine que cela pourrait bientôt changer.

Est-ce que les régulateurs trouveront ce contrat suffisant pour approuver le deal de la décennie ? Personne ne le sait vraiment, mais les prochains mois seront en tout cas intéressants. S’il faut le rappeler, il est assez ironique de voir Sony se plaindre des futures exclusivités de Microsoft, alors que le groupe nippon s’est fait un spécialise de cette pratique anticonsumériste. Récemment, de nouveaux rapports pointaient du doigt les « droits de blocage » de Sony, qui voulait éviter de voir des studios s’allier avec la concurrence. Mais la routourne, comme disent les jeunes, semble définitivement avoir tourné.

Entre le catalogue d’Activision-Blizzard et les futurs projets de Bethesda, il ne fait aucun doute que Microsoft a minutieusement planifié les prochaines années, et nous inondera bientôt de titres majeurs. Est-ce que cela sera suffisant pour grignoter les parts de marché de Sony, seul l’avenir nous le dira !

 

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