Le site Aftermath a pu réalisé une interview avec le bien célèbre Pawel Sasko, qui est actuellement producteur associé sur Project Orion.
C’est l’occasion d’avoir des nouvelles de la suite de Cyberpunk 2077, mais aussi de The Witcher 4 ; ces deux projets d’une énorme envergure sont très attendus par la communauté, mais représentent également un défi de taille pour le studio polonais. Alors que The Witcher premier du nom est en cours de remasterisation, la trilogie a laissé une telle marque sur l’industrie du jeu vidéo que le quatrième opus devra atteindre un niveau d’exigence très, très intense ! Il y a un an, le PDG Adam Kiciński avait déclaré vouloir « sortir un gros jeu The Witcher tous les deux ans pendant six ans, en commençant avec Project Polaris, qui est The Witcher 4. » Il y a actuellement près de 4 00 développeurs sur ce projet, ce qui est dans la moyenne haute pour un jeu triple A.
Quant à Night City, cela a été l’occasion pour Sasko de revenir sur Phantom Liberty, clou final d’une aventure magistrale : « Quand vous regardez les extensions que nous avons produites auparavant, nous avons The Witcher 3, puis nous avons Hearts of Stone, sortie six mois après le jeu de base, et ensuite Blood & Wine, sortie un an après le jeu de base. Phantom Liberty est sortie presque trois ans après le jeu de base. Un peu moins, certes. Travailler sur une autre extension demanderait encore trois années de production, n’est-ce pas ? » ; effectivement, ça fait réfléchir !
Le fait est que dans le cas de Cyberpunk 2077, CD Projekt Red a dû corriger les bugs et améliorer le jeu, en parallèle du travail sur Phantom Liberty. Une fois l’extension sortie, les développeurs ont même ajouter un patch surprise, qui inclut notamment le métro. Le RPG futuriste n’a donc pas été une aventure de tout repos, qui a justement motivé une décision majeure : le passage à l’Unreal Engine 5.
Jusqu’à maintenant, les jeux du groupe polonais étaient développés avec le RED Engine, ce qui impliquait de former de nouveaux employés sur cette technologie propriétaire. En passant sur le moteur d’Epic Games, à la fois plus malléable et plus populaire, le production de jeux pourra être largement accélérée. Mais selon Sasko, il est important de garder une identité propre : « La plupart des managers et des directeurs qui ont travaillé sur Cyberpunk et Phantom Liberty sont sur Project Orion. Nous voulons être sûr que le même ADN est préservé et toujours présents dans le [nouveau, ndlr] jeu. » Il faut dire que les RPG de CD Projekt ont une vibe particulière, à base de personnages complexes dans des univers qui le sont tout autant. Ce sens du détail se retrouve dans toute la direction artistique, et ce même au niveau de la jaquette du jeu !
Quoiqu’il en soit, il faudra attendre encore quelques années avant que Project Polaris et Project Orion ne se dévoilent, ou même que leurs titres finaux ne soient officialisés. Mais comme le souligne si justement Pawel Sasko, il est important pour CD Projekt de garder cette même qualité tout au long de la production des jeux, pour en faire les RPG qualitatifs que nous connaissons. Espérons donc que les équipes du groupe polonais continueront sur leur lancée, pour nous proposer de nouvelles aventures toujours plus passionnantes !