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Plusieurs fonds d’investissement envisageraient de racheter Ubisoft

Et si Ubisoft n’était plus indépendant ? C’est un scénario qui semble se profiler selon Bloomberg ; le journal américain rapporte que plusieurs fonds d’investissement, dont Blackstone Inc, seraient intéressé par l’éditeur français. Il apparaît même que des discussions seraient « à un stade encore peu avancé« , preuve que les choses sont donc déjà en route. Kotaku cite une autre source, confirmant la véracité de cet article.

Il faut dire que ces derniers mois ont été riches en rachats : Sony rachète Bungie, Embracer rachète Gearbox Entertainment ainsi que plusieurs studios de Square Enix, Take-Two rachète Zynga et, bien sûr le mastodonte : Microsoft rachète Activision-Blizzard ! Ce sont littéralement des centaines de milliards de dollars qui ont afflué dans des opérations d’acquisition, montrant un large bouleversement de l’industrie du jeu vidéo.

Ici, la situation néanmoins inédite : on parle de fonds d’investissements, dédiés à la rentabilité. Les rachats mentionnés plus haut visent à réaliser des consolidations sur certains segments précis du marché, et/ou renforcer des effectifs déjà existants ainsi que des catalogues de licences.

 

 

 

Ubisoft a déjà survécu, il y a quelques années, à une tentative de rachat hostile par Bolloré. L’éditeur français en était sorti grandi, avec le support de nombreux gamers à travers le monde ; mes les choses ont depuis beaucoup, beaucoup changé. La lumière a récemment été faite sur l’atmosphère toxique qui règne chez Ubisoft, ainsi que de nombreuses agressions sexuelles. Ajoutons également à cela le fait que l’éditeur français n’est plus ce qu’il était il y a quelques années : depuis 2018, le cours de l’action est passé de plus de 90€ à tout juste 40€.

Cela s’explique par diverses raisons, qui se résument surtout au fait que ce qui marchait avant ne marche pas nécessairement aujourd’hui. Les Far Cry sont du réchauffé tandis que la saga Assassin’s Creed brille par sa quantité de DLC ; les annonces plus récentes comme Hyper Space ou encore Project Q n’ont quant à elle pas susciter une énorme hype. Certes, des titres comme Skull & Bones ou encore Avatar : Frontiers of Pandora portent en eux un certain espoir, mais c’est loin d’être suffisant. Un audacieux pas a été franchi dans le domaine de la blockchain, mais malgré tout le potentiel de cette technologie, l’accueil des joueurs a été assez glacial.

Au final, la situation actuelle d’Ubisoft est extrêmement fragile, et loin d’être pérenne. Une vente à un fond d’investissement permettrait probablement une restructuration de cette entreprise devenue tentaculaire, et au final la création d’un environnement de travail plus sain. Cette probabilité est accentuée par le fait que Yves Guillemot, PDG du groupe, s’est retrouvé empêtré dans de délicates affaires de harcèlement institutionnel ces derniers mois. Au final, quitter le navire avec un gros chèque peut s’avérer la meilleure solution…

 

 

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