Les nombreux licenciements dans l’industrie du jeux vidéo qui ont rythmé 2023 ne semblent pas sur le point de s’arrêter : Riot Games vint en effet d’annoncer se séparer de 530 employés.
Dans un post de blog qui s’adresse à tous, Dylan Jadeja explique cette décision lourde pour beaucoup. Le PDG de Riot Games pointe du doigt des « gros paris » faits en 2019, mais qui « ne payent pas » alors que « trop de choses sont actuellement en cours. » Depuis le succès planétaire de League of Legends, l’entreprise américaine a décidé d’étendre son univers avec notamment Riot Forge, une antenne destinée à développer et éditer des jeux en-dehors du MOBA. Ruined King, Mageseeker et le RPG à venir Bandle Tale étaient notamment les résultats de cette expérience.
Malheureusement, Forge va aussi fermer ses portes, ce qui n’est pas de très bon augure pour LoL en tant que licence à part entière. Jadeja explique : « Nos coûts ont augmenté au point de ne plus être raisonnables, et nous ont laissé dans une situation où nous ne pouvons ni échouer, ni expérimenter – ce qui est vital pour une entreprise artistique comme la nôtre. Tout cela met en danger le cœur de notre business« .
Riot Games n’étant pas une entreprise publique (côté en Bourse), ses comptes ne peuvent donc pas être consultés ; sans détails supplémentaires de la part de la direction, il est donc impossible de dire quelle est la marge de manœuvre de Riot, et d’où viennent ces fameux coûts déraisonnables. Sur différents réseaux sociaux, plusieurs personnes ont point du doigt « l’hypocrisie » de l’entreprise, qui vient notamment de sortir une nouvelle arme sur Valorant et continue d’introduire des skins payants sur ses jeux. L’auteur Graham McNeill, ancienne star de Black Library et actuel acteur du lore de League of Legends, semble être notamment victime de cette vague de licenciements.
https://twitter.com/GrahamMcNeill/status/1749590320831246735
Si les licenciements sont toujours à pointer du doigt dans une industrie grandissante, le PDG de Riot explique que cette décision n’a pas été prise « pour contenter les actionnaires ou atteindre des objectifs financiers. » Il est également bon de préciser que Riot offrira aux employés licenciés six mois de salaire, une prime basée sur les performances de 2023, la sécurité sociale d’entreprise, les frais de fonctionnement liés à leur emploi, un support pour les employés qui dépendaient d’un visa travail et du matériel (comme des ordinateurs portables) pour ceux qui en ont besoin afin de continuer dans leur domaine.
Certes, ça ne rend pas les choses plus faciles à avaler, mais c’est néanmoins une consolation que d’autres studios de jeux vidéo n’offrent pas. On notera toutefois qu’en 2021, Riot avait payé 100 millions de dollars pour mettre fin à des plaintes pour harcèlement sexuel, ce qui avait autant écorché ses comptes que son image.