En 2018, une large enquête de Kotaku révélait une ambiance particulièrement toxique chez Riot Games, lié à une certaine « frat culture« . Les femmes avaient moins d’opportunités professionnelles que les hommes, et les remarques à caractère sexiste étaient aussi nombreuses que régulières.
Un an plus tard, l’éditeur américain dépensait 10 millions de dollars pour résoudre l’affaire, mais le tout à été bloqué par le California’s Department of Fair Employment qui a demandé à ce que l’enquête soit rouverte ; l’organisme étatique demandait un minimum de 400 millions de dollars de dommages et intérêts, ce qui est une somme titanesque.
Mais cette semaine, les deux parties ont signé un accord d’un montant de 100 millions de dollars, soit dix fois plus que ce qu’espérait Riot Games. Cette somme sera versée distribuée aux 1 065 employées et 1 300 contractuelles qui ont été au service du créateur de League of Legends depuis 2014. Par ailleurs, le deal oblige également Riot a intégré des réformes internes, qu’il s’agisse des conditions d’emploi, de recrutement ou de promotion. Des organismes indépendants devront également réaliser des audits réguliers dans les bureaux californiens afin de fournir des rapports réguliers.
Pour rappel, le California’s Department of Fair Employment est aussi en croisade contre Blizzard Entertainment. Cette autre entreprise californienne doit faire face à la fronde tant de ses employés que des actionnaires, et des joueurs ont également manifesté leur mécontentement. La pression victorieuse exercée par le CDFE contre Riot plane comme une menace au-dessus de Blizzard, qui a récemment perdu sa première PDG après seulement trois mois ; l’éditeur de World of Warcraft pourrait donc voir à accélérer un peu les choses, notamment en se débarrassant de son PDG ; Bobby Kotick en effet à la tête du duo Blizzard-Entertainment depuis de longues années, mais les dernières années ont été très fragilisées par certaines révélations. Dans tous les cas, résoudre cette situation s’annonce extrêmement coûteux.
Espérons que la leçon soit apprise, et que l’ambiance toxique qui règne dans les entreprises de jeux vidéo finisse par se dissiper…