Fallout 76 est clairement un ovni, tant pour la saga, que pour les jeux vidéo en général – Pete Hines, le monsieur communication de Bethesda, a d’ailleurs dit que si vous pensiez que Fallout 76 est « comme ça« , vous faisiez fausse route ; clairement, la prochaine réalisation du studio américain se veut unique, et ne souffrira aucune comparaison avec des jeux déjà existants.
Mais pourquoi insister dessus ? Parce que Fallout 76 est le dernier-né d’une saga réputée comme étant une réussite des RPG solo, avec une aventure riche qu’on ne partage pas avec personne. Dans un monde sans PNJ, Fallout 76 nous fera rencontrer d’autres joueurs humains, et clairement, ça fait peur. Hines a néanmoins déclaré qu’il aimait jouer seul, et que c’était tout à fait possible. OK, mais jusqu’à quand ?
Car c’est en tant que jeu multijoueur, n’en déplaise à Bethesda, Fallout 76 s’offre une rejouabilité importante, mais qui passera essentiellement par le PvP, aspect peu séduisant ; la QuakeCon nous a en effet donné beaucoup plus de détails quant au fonctionnement des interactions entre joueurs, aussi meurtrières soient-elles. Mais si on attend encore la bêta pour juger, cela semble un peu brouillon, tout comme l’est ce concept ce RPG multijoueur sans PNJ avec combats PvP. Fallout 76 s’annonce comme un très bon jeu, c’est sûr ! Mais il faut reconnaître que les annonces de Bethesda ne le dépeignent pas comme un parangon de réussite et que, pour éviter un deuxième No Man’s Sky, il convient de se montrer sceptique avant de sauter dans le train de la hype, aussi séduisant soit-il.
Mais Pete Hines se veut rassurant, puisqu’il a expliqué à Metro que Bethesda supporterait son jeu « pour toujours. Je ne fais pas d’ironie. Réellement, pour toujours« . Hines a cité en argument Skyrim et Fallout 4, qui ont encore des milliers de joueurs, respectivement sept et trois ans après leur sortie – « quatre » avait indiqué Hines, mais Fallout 4 est sorti en novembre 2015. Bref, l’idée de base est que chaque jeu bénéficie du support continu de la communauté, le rendant virtuellement immortel.
Reprenant l’exemple de Fallout 3, Hine indique que Bethesda ne sait pas encore précisément comment sortiront les DLC et à quoi ils ressembleront ; c’est plutôt bon signe, car cela veut dire que l’éditeur se tient prêt à écouter les joueurs pour créer façonner un jeu selon leurs désirs. Mais en-dehors des DLC, Hines a dit compter sur les mods pour maintenir le jeu en vie » pour toujours« , or, c’est là que ça va poser problème ! Si si ce sont les mods qui ont effectivement fait de Skyrim ce qu’il est aujourd’hui, le Creation Club est passé par là ! En-dehors de peintures pour armures hebdomadaires sur Fallout 4, cette fonctionnalité n’apporte rien de bien folichon à tel point qu’un mod permet de la retirer – « cocasse« , comme dirait H2L.
Car même en admettant que, de base, les joueurs soient séduits par Fallout 76 (ce qui n’est pas du tout impossible, il y a quand même une station spatiale écrasée !), il faudra garantir qu’ils puissent créer d’eux-même du contenu comme sur Skyrim. Et là, rien n’est moins sûr. L’idée d’un jeu en ligne éternel est bien sympathique, mais contrairement à World of Warcraft, Bethesda n’a pas la capacité de production (ou de débug) de Blizzard. Reste plus qu’à espérer que Fallout 76 soit un succès et que les moddeurs veuillent travailler avec, et dessus !