En décembre 2017, un jeune père de famille était assassiné par la police de Seattle, suite à un swatting qui a très mal tourné ; depuis, les forces de l’ordre locales ont déployé de nouvelles mesures pour éviter de répéter ce genre de drames, notamment via une campagne de prévention afin d’informer les gens de cette pratique. La mort de Andrew Thomas Finch résultait d’une malheureuse coïncidence : une embrouille entre deux jeunes qui se menacent lors d’un tournoi sur Call of Duty, l’un donnant une fausse adresse, l’autre y appelant la police. S’ensuit alors un tragique accident.
Tyler Bariss, responsable de l’appel téléphonique au 911, avait rapidement été appréhendé par la police et avait plaidé coupable de 51 chefs d’accusation. Il n’était lui-même pas impliqué dans la dispute mais était un ami d’un des deux protagonistes, et a donc passé l’appel via une adresse qu’il connaissait. En croyant réagir à une prise d’otage et de possibles meurtres, les forces de l’ordre ont encerclé la maison, lorsque Andrew Thomas Finch est sorti, surpris. L’un des policiers a cru voir l’homme essayer d’atteindre une arme, et l’a mortellement blessé.
Jugé la semaine dernière, Tyler Bariss a été condamné à vingt ans de réclusion criminelle, tandis que ses complices sont toujours en attente de jugement ; le policier auteur des coups de feu n’a pas été poursuivi, mais la famille du défunt a porté plainte contre la cité de Wichita. C’est donc la presque conclusion de cette histoire, mais pas de ses répercussions ; il y a tout juste instant, le Kansas planchait à une loi anti-swatting, tandis que des sénateurs de divers états réclamaient une meilleure compréhension politique et judiciaire de la situation, pour y apporter une réponse cohérente.