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[TEST] Jurassic World : Evolution, les dinosaures savent-ils ouvrir les portes ?

Les papas de Planet Coaster et Elite Dangerous reviennent avec un nouveau titre : Jurassic World : Evolution. Ici, Frontier Developments reprend les bases jetées par Jurassic Park Operation Genesis, c’est à dire un Zoo Tycoon sauce Jurassic Park mais en plus approfondis. Ce jeu transpose donc cela mais en version dinosaures, alors mettez vos chapeaux d’aventurier, prenez vos tickets hors de prix et sautez dans la voiture !

 

 

Premièrement, si vous n’avez vu aucun film de la saga Jurassic Park, partez et ne revenez qu’après avoir vu le premier (en effet le reste n’est vraiment pas nécessaire). Mon premier réflexe a été de souhaiter que le jeu soit meilleur que le dernier film Jurassic World (et il l’est !), il vous revient donc ici de faire fonctionner votre parc en fonctions de différents paramètres que j’aborderai plus loin. Le nerf de la guerre reste cependant l’argent : il faudra se rendre le plus attractif possible pour engranger un maximum d’argent, ce qui implique donc diversifier vos dinosaures, vendre des goodies et éviter de fâcheux accidents.

Le jeu est beau et c’est indiscutable, les effets de lumières et les textures font passer les dinosaures de Ark : Survival Evolved pour des jouets en plastique. L’interface est claire et intuitive, les doublages des différents conseillers qui vous épaulerons dans vos aventures sont bons (Chris Pratt, Jeff Goldblum et Bryce Dallas Howard doublent d’ailleurs leurs propres personnages dans le jeu, ce qui est quand même assez stylé).

 

 

 

Dans ce parc, pas de rollercoasters ou de train fantôme mais des attractions vieilles de plusieurs millions d’années, et assez bien équipées par Mère Nature pour vous ouvrir en deux en un instant. Le frisson, c’est vendeur paraît-il, mais amener un dinosaure dans un enclos est une tâche ô combien compliquée : il faut d’abord construire un enclos et tous les bâtiments nécessaires ce qui coûte (trop) cher, il faut ensuite envoyer des expéditions trouver des fossiles puis synthétiser le génome de la bête. Par ailleurs, il vous faudra un génome synthétisé à plus de 50% pour pouvoir faire incuber cet ancêtre des oiseaux mais plus le pourcentage du génome est élevé, plus il sera viable et attrayant pour le public. Tout ceci coûte beaucoup d’argent mais permet de vous en faire pas mal également, d’autant qu’il y a une cinquantaine de ces bêtes a écailles ; de plus, vous pourrez modifier leur génome pour les faire vivre plus longtemps ou être plus résistants aux maladies. La génétique, c’est chic !

 

 

Cependant la manipulation de l’ADN des dinosaures, que Frontier vendait comme un des piliers du jeu, est aux mieux fun et au pire oubliable, car elle ne joue pas un rôle prépondérant et certains bâtiments ont des prix vraiment exorbitants. Le point le plus négatif est le manque de profondeur dans le gameplay, une fois vos dinosaures dans leurs enclos vous placez les bâtiments et les routes… Et c’est tout, oubliez les poubelles à placer et les toilettes à construire, ici pas de décorations ou de bâtiments superflus possibles. En conséquence place à l’ennui, car une fois vos dinosaures ayant une jauge de confort remplie (assez d’espace, de prairie, de forêt, d’interactions, d’eau et de nourriture) et vos boutiques, routes et transports mis en place vous n’avez plus qu’à attendre. Dans le jeu il y a trois moyens de gagner de l’argent : remplir des contrats, vendre des dinosaures ou attendre que les tickets remplissent vos caisses et souvent vous devrez vous résoudre au dernier vous condamnant à des Alt+Tab ou à regarder des séries sur un autre écran pour vous occuper dans ces phases d’attente intensives.

 

 

Cependant méfiance car un des points positifs du jeu est l’absence de pause ou de possibilité de moduler le temps, en cas de crise (comme une évasion de dinosaures) il faudra donc la gérer en temps réel. Il faudra également gérer vos contrats : vous serez accompagnés de trois divisions (science, divertissement et sécurité) qui vous proposeront régulièrement des contrats ou alors vous pourrez en demander dans centre de contrôle. Ces contrats renforceront votre popularité auprès de la division qui vous l’a fourni, vous donnerons de l’argent et au bout d’un moment vous permettront de débloquer des améliorations mais baissera également votre réputation auprès des autres divisions et une réputation trop basse augmente les chances de sabotage alors il faudra trouver l’équilibre. D’ailleurs les évasions de dinosaures ne sont pas vraiment compliquées a gérer… Un simple coup de seringue hypodermique, un hélicoptère de transport et hop tout est rentré dans l’ordre. Notons qu’un dinosaures qui tue des visiteurs vous coûtera cher en dédommagement mais augmentera son attirance pour le public qui est manifestement doté d’une curiosité malsaine.

Mais attention les évasions de vos attractions qui vous auront coûtés un bras (et qui peuvent littéralement en coûter un aux visiteurs) arrivent vite. Il suffit qu’un dinosaure ne se sentent pas bien dans son enclos, d’un sabotage ou d’une coupure de courant dû à une tempête et vos adorables pensionnaires pourraient se retrouver pressé d’aller voir vos clients de plus près.

 

 

Pour un côté un peu plus fun vous avez la possibilité de prendre vous même le contrôle d’une de vos voitures ou d’un de vos hélicoptères, d’administrer tranquillisants ou médicaments et de prendre des photos. Pensez également à garder un œil sur les maladies car la contagion ça va très vite surtout sans possibilité de pause, vous pouvez aussi faire combattre vos dinosaures si l’envie vous en prends.

 

 

Jurassic World : Evolution vous héliporte dans l’archipel de la fameuse Isla Nubar (là où se déroule Jurassic World), vous devrez vous occupez de cinq îles et relever des défis pour débloquer des bâtiments, des améliorations ou des dinosaures. Chaque île apporte sa difficulté : manque de place, tempêtes ou encore compte dans le rouge au début de la partie.

Malgré une répétitivité dans cette quête à la complétion il y a un but qui vend du rêve : Isla Nubar la plus grande des îles qui est un mode bac à sable géant avec budget illimité et déblocable facilement au début du jeu. Mais alors quel est l’intérêt des autres îles ? Et bien chaque élément débloqué l’est pour toutes les îles donc pour vraiment s’amuser sur cette Isla Nubar il faudra débloquer pas mal de choses.

 

 

Tous les génomes débloqués apparaîtront dans le tableau ci-dessus et seront utilisables d’une île à l’autre et c’est très pratique car vous allez régulièrement faire des allers et retours.

 

 

Jurassic World : Evolution est un bon jeu, graphiquement irréprochable mais qui devient vite répétitif, malgré cela le jeu reste agréable à jouer. Il manque cependant une vraie gestion poussée de l’économie du parc. Je recommande le jeu aux fans de dinosaures ou alors attendez quelques patchs. Il aurait peut-être fallu quelques mois de plus pour développer le jeu de fonds en combles. En conclusion oui Frontier Developments sait ouvrir les portes du succès notamment en faisant le meilleur jeu estampillé Jurassic Park jusqu’ici mais pas encore celles de la réussite.

Le jeu est disponible sur Steam pour 54,99€.

 

On a aimé :

On a moins aimé :

 


NOTE FINALE


70 / 100


Quitter la version mobile