Sorti le 15 novembre, Floodland propose la gestion de communautés dans un monde englouti sous les eaux ; survie et management se retrouvent donc dans le nouveau jeu de Vile Monarch. Explorations, compromis et recherche de survivants seront vos maîtres-mots dans cette réalité de notre monde post-apocalyptique que nous proposent Revenscourt et Vile Monarch.
Votre objectif est de recréer une civilisation sans refaire les erreurs du passé, celles qui ont conduit le monde à devenir celui dans lequel vous évoluez maintenant.
-
Une patte artistique familière et une histoire qui fait écho
Dans un monde mangé par les eaux, nous sommes les rares survivants d’un déluge sans précédent. Dès les premières explorations, les premières récoltes de ressources, j’ai eu un sentiment de déjà-vu. En effet, certains des développeurs de Floodland ont travaillés sur l’excellent This War of Mine, et visuellement on s’en rend compte. Même ressenti à la lecture de l’histoire, la crise écologique étant dans (presque) toutes les bouches, on ne peut que faire le rapprochement avec la situation actuelle de notre monde. Ceci dit, ne vous y trompez pas, aucun parti-pris dans le jeu. Les communautés vous demandent « simplement » de ne pas reproduire les erreurs du passé qui ont conduit à la situation actuelle.
Le jeu est généralement beau, avec de très jolis effets lumineux, maiiiiiis le jeu pêche. Dès lors qu’il y a beaucoup de bâtiments, beaucoup de ressources générées ou tout simplement en accélérant le temps, on est face à des ralentissements incroyables entre 30 et 50 secondes. Mention spéciale pour les sauvegardes automatiques qui ont parfois pris trois minutes de mon temps en figeant le jeu (ça me permet de scroll instagram en attendant…) ou bien qui fait crash le jeu. A l’heure actuelle, aucun correctif n’est prévu, mais on espère que le studio saura vite réagir à cette problématique qui pourrait décourager plus d’un joueur. Oui, j’ai peut-être alt-F4 quelques fois par agacement.
-
L’ambiance sonore qui cloche parfois
La musique, bien que répétitive, nous installe dans un mood très chill, mais toujours attentif, je n’ai pas pu m’empêcher de constamment remettre mon casque pour profiter de cette ambiance lourde et chargée de responsabilité. D’écouter le bruit des bâtiments tous très bien intégrés. Comme pour le visuel, on retrouve certaines similitudes avec This War of Mine, ce qui a eu pour effet de me faire écouter à nouveau cette bande son formidable.
Malgré ça, un son parfois récurant casse littéralement la tête ! La cloche, cette petite alerte lorsque notre attention est demandée sur un événement, un bâtiment non-fonctionnel, une entente en berne entre les communautés. Je me suis retrouvé dans une situation critique et cette cloche n’a jamais cessé de sonner, toutes les dix secondes ! Et ce n’est pas une clochinette mignonne, je croise les doigts pour un jour pouvoir la mute.
-
Un gameplay à prendre en main
En effet, n’est pas donné à qui veux de gérer une colonie de survivants, il faut savoir mettre la priorité sur certaines ressources, ne pas accepter une nouvelle communauté n’importe quand. Même si un mode de difficulté « histoire » permet plus de facilité, les priorités restes les mêmes.
Plus personnellement, c’est la possibilité de bouger des bâtiments déjà construits qui me manque, un peu à la Anno. Pouvoir réarranger sa colonie au fur et à mesure de son évolution. Mais on s’habitue vite à faire tout simplement attention où on pose une tente, une réserve, un distillateur d’eau.
Comme pour Anno, on reprend vite les habitudes de l’optimisation de production de ressources ; 1 ferme pour 2 moulins pour 1 boulangerie, etc. La production de ressources est ainsi indiqué dans le menu des recherches, mais aussi directement sur la fenêtre du bâtiment. Notez que la production est directement influencée par les survivants qui y travaillent. Un travailleur avec du courage produira plus de ressources qu’un autre qui n’a pas de trait particulier. Il s’agira donc de faire évoluer les communautés correctement, afin d’avoir un petit peu de chaque compétence pour toutes.
Toujours dans la catégorie des manques, une mini-map. Ou alors un moyen de déplacer la caméra rapidement d’un point A à un point B. Actuellement, c’est mon clic molette qui prend cher, notamment pour retrouver un îlot un peu éloigné du reste
-
Pour finir
Un jeu de gestion qu’on appréciera lancé sans trop se prendre la tête, mais finalement, c’est son optimisation qui va nous la faire perdre. Floodland dévoilera son plein potentiel lorsque ces bavures seront corrigées et à ce moment-là, je relancerai une aventure afin de profiter sereinement du jeu en n’étant pas stoppée dans ma lancée à cause d’une save auto.
Avec son arbre de recherche développé, il est possible d’avoir différentes façons de développer sa colonie d’une partie à l’autre. Sans compter les lois, qui permettent des évolutions disons… différentes pour la colonie la colonie. En choisissant de regardant vers le futur ou bien de revenir aux pratiques de l’ancien temps (et se mettre la moitié des communautés à dos, mais c’est drôle un peu)
On a aimé :
- L’optimisation des ressources
- L’univers qui se découvre au fil des explorations
- La diversité des îles
- La direction artistique
On a moins aimé :
- Les ralentissements et crash
- La foutue cloche d’alerte
- La gestion trouble de l’entente des communautés
NOTE FINALE
75 / 100