[TEST] Under the Waves est une aventure délicate, qui aborde magnifiquement des émotions brutales
Parallel Studio au développement, et Quantic Dream à l’édition. C’est la paire bien française qui s’est réunie pour donner vie à Under the Waves, un jeu qui explore aussi bien les profondeurs marines que la psyché humaine.
Souvent réputés pour leurs jeux narratifs, est-ce que les talents français ont réitéré l’essai ? En un mot : oui.
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Deuil et solitude, magnifiés
Under the Waves nous fait incarner Stan, un plongeur professionnel qui a récemment été témoin de la mort de Pearl, sa fille. Pour tenter d’échapper à son deuil, Stan rejoint la Mer du Nord où l’entreprise Unitrench l’envoie s’occuper de la maintenance d’installations sous-marines.
Le contexte est posé, il ne reste donc plus qu’à l’explorer. Pour naviguer dans les froides profondeurs, le personnage principal utilise le Moon, un petit sous-marin d’une seule place ; d’utilisation très simple, ce véhicule se gère avec une jauge d’essence, au même titre que Stan doit surveiller son oxygène. Ces éléments sont les seuls à mettre une légère pression au joueur, car Under the Waves est principalement axé sur des actions contemplatives.
Le gameplay s’axe en grande majorité autour de puzzles, lesquels servent à la maintenance des différentes installations d’Unitrench. Sans être particulièrement complexes, le fait qu’il n’y ait presque pas d’indications force une certaine réflexion, ce qui n’est pas une mauvaise chose. Tous ces éléments se rajoutent à la routine de Stan, laquelle permet au joueur de se familiariser peu à peu avec les différents éléments de la vie du plongeur solitaire. Bien qu’assez simpliste, le crafting donne des accents de survival pas trop sévère, et ajoute une touche de variété bienvenue. On se prend donc à se relaxer dans la beauté tranquille d’Under the Waves.
Néanmoins, au fur et à mesure de l’aventure, le passé finit par rattraper le présent. Sans entrer dans tous les détails, le déni et la tristesse de Stan se manifestent de manière physique tout au long de l’aventure, remettant ainsi en question ce que l’on voit. Les tâches les plus basiques deviennent compliquées à réaliser, tant la santé mentale de Stan se dégrade, jusqu’à un crescendo magnifiquement réalisé…
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De la beauté des jeux vidéo
Le sujet abordé par Under the Waves est certes délicat, mais les artistes de Parallel Studio ont su lui donner un cadre approprié.
Beaux sans être photoréalistes, les graphismes du jeu servent une direction artistique parfaitement soignée. Les machines angulaires d’Unitrench offrent un contraste saisissant avec les formes organiques de la mer, qu’il s’agisse de la faune, de la flore ou tout simplement du terrain. Ces environnements oniriques se prêtent parfaitement à la tranquillité recherchée par Stan, les tons bleus offrant un apaisement certain.
Mais l’ensemble vire au cauchemar infernal, le rouge et l’orange symbolisant l’urgence de différentes situations. De manière brutale et délicate, aussi antinomique que cela soit, les peurs et angoisses du personnage principal viennent s’immiscer dans sa routine, apparaissant de manière terrifiante.
Pour les yeux comme pour le cerveau, Parallel Studio a créé une expérience marquante, quoique parfois entachée de quelques bugs agaçants ou d’animations douteuses. Malgré cela, Under the Waves est une aventure qu’on ne saurait que trop conseiller !
On a aimé :
- La direction artistique
- Le doublage particulièrement bon
- Le rythme équilibré
- La délicate puissance qui exprime bien le sujet du deuil
On a moins aimé :
- Les animations parfois étranges
- Quelques bugs pas si importants, mais qui peuvent perturber l’immersion
NOTE FINALE
85 / 100
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