Todd Howard, le monsieur publicité de Bethesda, s’est récemment exprimé dans le podcast Kinda Funny Games.
S’il s’est exprimé sur le futur de Starfield, Howard a également longuement parlé de la saga Fallout, qui a connu un regain de jeunesse grâce à la série d’Amazon ; alors que tout le monde attend un Fallout 5 qui tarde à être annoncé, le lieu de l’action est une évidente question que beaucoup se posent. Les choix viennent d’ailleurs de largement se réduire, comme l’explique Howard : « Je pense qu’une partie de l’humour de Fallout repose sur la naïveté des Américains. Pour l’instant, nous pouvons reconnaître [l’existence de, ndlr] certaines de ces autres régions, mais nous prévoyons de rester principalement aux États-Unis. Je ne ressens pas le besoin de répondre… C’est normal de laisser planer le mystère ou de poser des questions comme ‘Que se passe-t-il en Europe, que se passe-t-il ici ?’ La pire chose que l’on puisse faire pour des terres mystérieuses est de lever le mystère. » C’est une argumentation qui se comprend, mais pas nécessairement logique.
L’exemple le plus parlant est le mod Fallout : London (récemment décalé), qui explore la capitale britannique après la chute des bombes. Les nombreuses vidéos publiées par les développeurs montrent un lieu certes unique, avec sa propre culture, mais qui correspond parfaitement à l’univers imaginé par Tim Cain, il y a tant d’années. S’il faut être honnête, un certain manque de diversité est observable dans les jeux récents développés par Bethesda ; aussi stylés soient-ils, la Confrérie de l’Acier (maladroitement ajoutée à Fallout 76), les super-mutants et les mêmes items (ventilateurs, machines à écrire) deviennent peu à peu redondants. Rappelons que dans l’univers Fallout, l’Europe est un continent scindé en seigneurs de guerre féodaux régnant sur les vestiges d’une ancienne super-civilisation dévastée ; qu’on se le dise, un jeu situé là-bas a un fort potentiel !
Todd Howard souligne également que seul un studio américain est en mesure de saisir et parodier la culture américaine, donnant ce ton si particulier à la saga Fallout. Le commentaire ne manque lui-même pas d’ironie puisque Rockstar Games, qui développe avec Grand Theft Auto ce qui est probablement le regard le plus acerbe sur la société étasunienne, est un studio majoritairement britannique. Si la perspective culturelle est toujours intéressante à prendre en compte, comme avec S.T.A.L.K.E.R 2 ou la saga Metro, la qualité globale du jeu répond à un ensemble beaucoup plus complexe de critères.
Si d’autres jeux Fallout situés aux Etats-Unis seraient bien entendu appréciables, il en va de même pour des spin-offs qui permettraient de découvrir d’autres pays. Allez, on croise les doigts pour une annonce prochaine !
