Troisième plus gros éditeur mondial, Ubisoft avait, dès octobre 2018, regardé ce qui se faisait dans la prometteuse blockchain pour lutter contre la toxicité en ligne. Depuis, le groupe français a exploré d’autres options et vient de lancer les Rabbids Tokens, un NFT aux dimensions charitables.
Mais d’abord, qu’est-ce qu’un NFT ? Très utiles aux jeux vidéo, les tokens non-fongibles sont des tokens (jetons établis sur la blockchain) ne pouvant pas être divisés au-delà de une unité, contrairement à un bitcoin qui, par exemple, peut devenir 0,0593 BTC. L’idée est donc d’avoir un actif entier, représentant une unité de quelque chose.
Dans ce cas précis, le quelque chose est largement inspiré des Lapins Crétins, et sert autant d’expérimentation fun que d’aide aux plus démunis. En effet, cet objet digital basé sur le protocol ERC-721 (donc sur la blockchain Ethereum) est particulièrement dans le sens où… il est perpétuellement en vente ! N’importe qui peut l’acheter et conserver la trace de transaction dans son porte-monnaie électronique ; l’idée est surtout que 100% des bénéfices sont reversés à l’Unicef, ce qui permet de faire un don de manière assez ludique. Comme expliqué par Ubisoft, le défi majeur représenté par les tokens non fongibles n’est pas lié à l’aspect technique, mais à la legislation. Actuellement, un flou juridique entoure encore tout ce qui touche à la blockchain, notamment du fait que ce domaine représente pour beaucoup quelque chose de lié à la finance, et non de ludique.
Il est très intéressant de voir des éditeurs aussi imposants se lancer dans les opportunités offertes par la blockchain, et les bénéficies qu’elles apporteront aux joueurs. C’est d’autant plus important pour Ubisoft qui a connu quelques malheureux revers dans son planning, allant de l’annulation d’un RPG prometteur au décalage suspect de Skulls & Bones. Espérons que les NFT soient un domaine prometteur pour l’éditeur français !