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Un « jeu de harcèlement sexuel » en custom game sur Overwatch 2 fait des vagues (et c’est logique)

Ces trois dernières années, le problème du harcèlement sexuel au sein de l’industrie du jeu vidéo a été révélé au grand jour, et beaucoup de travail reste à faire. Malgré tout, certains n’hésitent pas à poursuivre dans une lignée plus que douteuse, comme le témoigne le mode de jeu « Sexual Assault Simulator » pour Overwatch 2. Attention, il ne s’agit bien évidemment pas d’un mode officiel créé et promu par Blizzard, mais d’une création d’un utilisateur de YouTube ayant le pseudo de Amarsuhikone.

Une fois en jeu, on incarne obligatoirement Cassidy faisant face à une lien-up d’héroïnes du jeu ; cela renvoie au fait qu’avant d’être renommé, Cassidy était connu comme McCree, en référence à un employé de Blizzard ayant depuis été impliqué dans de nombreuses affaires de harcèlement sexuel. L’éditeur californien avait réagi en supprimant son nom de tous ses jeux, notamment World of Warcraft où il avait même une zone à son nom. Pas oufissime, clairement.

Le mode nous propose ensuite de d’utiliser la capacité Flashbang pour incapaciter les héroïnes et ensuite de les « Tbag to fuck« , comme indiqué par le texte à l’écran – des espace sont utilisés pour contourner le système anti-injures du jeu. L’animation provoque ensuite l’apparition du texte « raping… » et les héroïnes sont indiquées comme « pregnant« . A la fin, un petit modèle de Torbjorn apparaît pour simuler l’arrivée d’un bébé.

 

https://twitter.com/Lynn_McGoo/status/1584087679284613120?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E1584087679284613120%7Ctwgr%5E448e53407da1df7a9454169a5c8d316b51b55aca%7Ctwcon%5Es1_&ref_url=https%3A%2F%2Fwww.pcgamer.com%2Fsexual-assault-custom-game-mode-reveals-a-glaring-overwatch-moderation-problem%2F

 

 

Disponible sur Overawtch premier du nom dès janvier dernier, ce mode de jeu a été mis à jour lors de la récente sortie de Overwatch 2. Blizzard a depuis supprimé le mode de son listing en jeu, mais il est toujours possible d’y accéder avec un code personnalisé.

Cette histoire montre les limites de la modération de Blizzard, d’autant plus que des mots comme « raping » semblent ne pas être automatiquement censurés, en tout cas dans les scripts personnalisés. Un autre point particulièrement symbolique est l’absence de répercutions légales ; la promotion du viol comme le fait Sexual Assault Simulator est condamnable dans la plupart des pays, et c’est quelque chose que Blizzard pourrait prendre en main pour protéger sa communauté. L’impunité de Amarsuhikone n’est pas sans rappeler celle dont ont bénéficié plusieurs employés de Blizzard, comme Alex Afrasiabi.

Espérons que de tels polémiques commenceront à être prises en main et finalement disparaître…

 

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