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Valve est désormais sous le coup d’une action collective en justice, qui remonte jusqu’à il y a sept ans

L’hégémonie de Steam sur le marché des jeux vidéo PC est indéniable, et globalement appréciée par beaucoup de joueurs… sauf quelques-uns, qui s’avèrent aussi être développeurs.

C’est ce qui a amené le studio Wolfire Games à attaquer Steam en justice en 2021, arguant que la plateforme de Valve utilisait sa position de monopole pour imposer des prix injustes. Wolfire a été débouté, mais a fait appel jusqu’à ce qu’en juillet 2022, la plainte soit assimilée à celle du studio Dark Catt pour en faire une action collective en justice (« class action » dans la langue d’Eminem).

Des milliers de plaintes sont déposées quotidiennement aux Etats-Unis, et l’industrie du jeu vidéo est loin d’être en reste. Alors pourquoi celle-ci est particulièrement importante ? Parce le Tribunal de Première Instance des USA indique (dans une décision consultable ici) que cette action collective en justice peut être rejointe par « toutes les personnes ou entités qui, directement ou par l’intermédiaire d’un agent, ont payé une commission à Valve dans le cadre de la vente ou de l’utilisation d’un jeu sur la plateforme Steam à partir du 28 janvier 2017 et jusqu’à ce que les effets de son stratagème soient éliminés (la “période de recours”), et où soit (1) la personne ou l’entité était basée aux États-Unis et dans ses territoires, soit (2) le jeu a été acheté ou acquis par un consommateur basé aux États-Unis au cours de la période de recours. » En gros, ce que ça veut dire : n’importe quel studio ayant vendu des jeux sur Steam peut se joindre à la fête.

 

 

 

Juridiquement parlant, de quelle fête est-il fait mention ? La « commission » telle qu’indiquée par la cour de justice fait référence aux cuts de Valve, qui commence à 30% ; si ce pourcentage a pendant longtemps été le standard de l’industrie, comme le défend le créateur de Steam, des titans tels que Epic Games ou Microsoft ont une « flat cut » – commission de base –  de 12% depuis quelques années. Légalement parlant, une décision de justice pourrait déterminer que Valve exerce un quasi-monopole sur le marché des jeux vidéo, ce qui entraînerait dans la foulée des prix et commissions inconsidérés.

Ironiquement, Apple a subit les affres d’un tel jugement face à Epic Games, au point que l’exclusivité de l’iconique App Store a été remise en question. Bien entendu, deux studios indépendants n’ont pas autant de moyens légaux que le créateur de Fortnite, mais il existe toujours la possibilité que d’autres petits développeurs se joignent à cette action en justice.

Valve n’a pas commenté cette décision, et n’a a ce jour pas répondu à nos sollicitations par email.

 

 

 

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