[TEST] Marvel’s Guardians of the Galaxy, un voyage réussi au cœur des étoiles
Square Enix vient de publier un nouvel opus du MGU (Marvel Gaming Universe), le second après Marvel Avengers en 2020. Après le relatif échec de ce 1er épisode développé par Crystal Dynamics, c’est au studio Eidos Montréal (Deus Ex, Shadow of the Tomb Raider) que Square Enix a confié le développement de ce nouveau jeu : Guardians of the Galaxy. Est-ce que la deuxième fois est la bonne ? Voyons ça ensemble !
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Un digne héritage
Les Gardiens de la Galaxie doivent leur popularité aux deux films de James Gunn, mais c’est Dan Abnett au scénario et Al Lanning au dessin qui sont à l’origine du reboot de cette série de comics, dans le crossover Annihilation en 2008 . On y trouvait déjà ce qui fit quelques années plus tard le succès des films, des aventures intersidérales « bigger than life », une menace à l’échelle de l’univers, une équipe d’anti-héros façon « douze salopards », des personnages hauts en couleur. Eidos n’adapte directement ni les films, ni les comics, mais s’inspire des deux pour nous proposer ce jeu qui s’affranchi de toute continuité avec le MCU, dans une aventure jouable uniquement en solo.
On incarne en effet Peter Quill, alias Starlord dans le jeu et la première scène nous révèle pourquoi le choix de ce nom. C’est en fait cette scène qui donne le ton pour le reste du jeu : on découvre ainsi une part de l’enfance du personnage, enrichissant ainsi sa personnalité, et c’est valable pour à peu près chaque membres de l’équipe qui auront eux aussi le droit à des dialogues, et des scènes particulières qui développeront leur caractères de façon très agréable. On remarque également rapidement une grande qualité d’écriture de ces dialogues, qui font vraiment penser à un film. Les créateurs du jeu ont su magnifiquement capturer l’esprit et la personnalité de chacun des membres des Gardiens, le jeu est donc assez « bavard », mais parfois à l’excès.
Notons également l’importance de la bande sonore, qui par le choix des morceaux très typés rock FM ou new wave, amènent une ambiance très fun et nostalgique, dans l’esprit des films. La patte qui fait penser aux choix de James Gunn est parfaitement exploitée par Eidos Montréal.
C’est à l’issue de cette première scène un peu rétro qu’on retrouve avec plaisir les autres personnages – Drax, Gamora, Rocket et Groot – qui ressemblent à ceux des films mais avec suffisamment de différences pour que l’on comprenne que l’on se trouve dans une sorte d’univers parallèle au MCU. Contrairement à Marvel’s Avengers, où l’on contrôlait alternativement un des membres de l’équipe, ici on ne contrôle que StarLord, et l’on interagit avec les autres membres soit pour le dialogue, soit pour utiliser les compétences d’un des autres personnages. Ainsi, on peut demander dans certaines situations à Groot de créer des lianes qui pourront servir à franchir un gouffre, ou à Rocket d’utiliser ses talents d’ingénieur pour pirater des systèmes informatiques, ou encore Drax de soulever des obstacles trop lourds pour les autres membres des Gardiens. Cette synergie des membres rappelle l’excellent Star Wars : Republic Commando, et c’est un rafraîchissement bienvenu !
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Graphismes
Les environnements sont très spectaculaires graphiquement, on démarre par exemple dans une espèce de cimetière de vaisseau spatiaux, restes d’un combat qui eut lieu quelques temps auparavant contre les forces chitauri. Le choix des couleurs parfois très criardes ajoute au côté lumineux et pop du jeu, on pourrait même y voir une référence au choix de couleurs très primaires des premiers comics, voire des jeux développés dans les années 80. L’ensemble donne à Marvel’s Guardians of the Galaxy une vibe presque psychédélique, qui correspond à la fois aux personnalités déjantées de ses héros qu’à l’immense variété de la galaxie.
Le gigantisme et la bizarrerie de ces environnements rajoutent encore plus d’epicness aux aventures que nous vivons, et il convient de saluer la direction artistique qui met en avant l’originalité de la galaxie. Les environnements sont aussi variés que grandioses, et on grand plaisir à y évoluer !
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Gameplay
La grande partie du temps, disons 80% du temps, le gameplay s’avère vraiment agréable ; on ne contrôle qu’un seul personnage et c’est une bonne idée de se concentrer sur un héros. Le fait lui soit possible utiliser les autres membres de l’équipe soit en fonction des différentes « énigmes » présentes dans certaines séquences soit pour utiliser une capacité spéciale (Quill ou un autre membre de l’équipe) pendant les combats.
Cela dit, durant 20% du temps c’est à dire pendant certains combats, on se retrouve noyé sous des vagues d’ennemis qui empêchent toute réflexion, et on se retrouve à utiliser la touche Tir de façon frénétique sans toujours réussir à s’en sortir pour peu qu’on soit un peu maladroit (comme moi), et l’on doit alors patienter le rechargement du niveau qui s’avère un peu long.
C’est un défouloir qui n’est pas mauvais en lui-même, mais contraste avec l’intelligence du reste du gameplay.
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Pour finir
Voici un jeu d’aventure action « à l’ancienne » qui s’avère véritablement très agréable à joueur grâce au travail sur les dialogues et le gameplay, et on prend vraiment plaisir à ce replonger dans cet univers. Le scénario est suffisamment bien équilibré pour rendre le jeu très addictif et vraiment plaisant. De quoi patienter avant la sortie de GOTG 3.
Finissons par rendre hommage à Dan Abnett (scénariste du comics original et auteur de nombreux tomans de Warhammer 40000), sans lequel les films et ce très bon jeu n’auraient jamais vu le jour.
On a aimé :
- La direction artistique
- Des graphismes à couper le souffle
- La synergie entre les personnages
- L’originalité de l’équipe, pas copiée sur le MCU
On a moins aimé :
- Quelques facilités de gameplay
- De trop nombreux crashs et bugs
NOTE FINALE
85 / 100
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