[TEST] Warhammer 40,000 : Space Marine 2 nous emmène dans une balade sanguinaire face aux Tyranides, et plus si affinité

Mais passe à côté de certaines choses

Très longtemps attendu, Warhammer 40,000 : Space Marine 2 voit enfin le retour de Demetrian Titus, et plus encore.

En effet, la dernière production de Saber Interactive et Focus Entertainment nous plonge dans une 41ème millénaire plein de nouveautés. Les space marines deviennent petit à petit des Primaris, la menace des Tyranides est exacerbée et le primarque Roboute Guilliman est de retour. Avec cette toile de fond aussi riche que complexe, est-ce que Space Marine 2 est prêt à nous proposer une aventure digne de ce nom ?

 

 

  • L’art et le moyen, cette parfaite combinaison

 

L’univers grimdark de Warhammer 40,000 se distingue de par son esthétique baroque et sombre, à l’atmosphère particulière ; bon nombre de jeux ont essayé de la reproduire mais sont tombés dans de malheureux clichés, enlevant toute sa saveur à cette licence mythique.

C’est un faux pas que Saber évite avec brio, puisque Space Marine 2 marche dans les pas de son prédécesseur et même encore plus loin : l’architecture cyclopéenne de l’Imperium, des cathédrales spatiales titanesques aux canons de la taille d’un gratte-ciel, en impose à chaque plan. Où que le regard se tourne, le jeu nous gratifie de diaporamas sublimes, alors même que des espaces théoriquement exigus comme des hangars ou des laboratoires dégagent un impressionnant gigantisme. Les coursives et autres sentiers plus étroits ne dépareillent, puisque la variété des couleurs dans une même gamme de ton créé un spectacle agréablement pesant.

Cette direction artistique est soutenue par l’impressionnant Swarm Engine, création maison de Saber dont le mérite n’est plus à prouver. Des textures aux effets de lumière, Warhammer 40,000 : Space Marine 2 montre que le ray tracing n’est pas une condition sine qua none pour que l’œil humain soit impressionné par un jeu moderne.

Mention spéciale à la fluidité du jeu, puisque l’optimisation des shaders  dès le lancement permet de profiter d’une expérience sans accrocs. Et lorsqu’il s’agit de purger la galaxie des xenos, on ne saurait tolérer le moindre problème !

 

 

 

  • La simplicité au service de l’efficacité

 

Plutôt courte, la campagne de Warhammer 40,000 : Space Marine 2 ne s’embarrasse de mécaniques complexes et d’un monde ouvert complètement vide. Saber revient une décennie en arrière pour nous proposer un système de niveaux à compléter, et c’est une excellente chose.

Chaque mission nous fait tant avancer dans l’histoire de la campagne que celle de Titus, alors que le désormais lieutenant reprend le service actif en pleine attaque des Tyranides dans un système de trois planètes. Les missions permettent d’appréhender petit à petit les différentes armes et l’équipement propre aux Primaris, mais également de s’intéresser un peu plus à l’Imperium ; l’Adeptus Mechanicus joue un rôle important, et les Ultramarines offrent plusieurs facettes qui permettront au joueur – via le regard de Titus – de mieux comprendre l’univers de Warhammer 40,000. Un simple jeu vidéo est bien insuffisant pour encapsuler la complexité de la licence phare de Games Workshop, mais Space Marine 2 sert d’introduction en douceur pour les néophytes, et offrira une vision confortable aux vétérans.

 

 

 

Chaque niveau du jeu demande de réaliser un objectif précis, qui nécessitera une seule chose de la part du joueur : une brutalité sans limites. C’est là que réside toute la beauté, dans son incroyable simplicité, du jeu de Saber Interactive ; si des audios à récupérer ou des armes un peu différentes sont disséminés ici et là, Titus et ses deux frères d’armes auront à cœur de couper au milieu des nuées tyranides pour aller droit au but. A une époque où les studios cherchent à rallonger artificiellement la durée de vie de chacun de leurs jeux, il y a quelque chose de plaisant à ne pas se laisser emporter dans des objectifs secondaire superflus, et à juste accomplir une simple mission. En cela, Saber et Focus nous ramènent à l’âge des des FPS/TPS des années 2000, où l’efficacité d’un joueur mais également d’un studio se mesuraient à la simplicité d’un moment vidéo-ludique. Dans les ténèbres d’un proche présent, Space Marine 2 nous offre un divertissement digne de ce nom, et c’est tout ce qu’on lui demande.

Côté multijoueur, Space Marine 2 se repose sur les bases établies par Relic Entertainment treize auparavant, avec quelques améliorations. Le mode Opérations permet d’affronter des vagues d’ennemies en PvE, dans un entremêlement particulièrement intéressant avec la campagne principale ; le mode PvP ravira les fans du premier opus, et si la diversité des styles de jeu n’est pas assez poussée (on y reviendra), le système de classe offre différentes saveurs appréciables.

 

 

 

 

 

  • Malheureusement, des problèmes

 

Sur le papier, Warhammer 40,000 : Space Marine 2 a tout pour plaire, sans défauts mais sans excès.  Malheureusement, les petites victoires de Saber sont aussi entachées de petites défaites.

Ce sont des détails ici et là, mais deux décennies après Dawn of War, on aurait espéré que les space marines aient des voix moins testostérénées à la Vin Diesel, et que les magos s’éloignent du pénible cliché de « je suis un robot, ma voix le prouve  » – l’immersion s’en trouve grandement entachée, et c’est bien dommage. Dans le même ordre d’idée, la traduction en VF laisse à désirer : on ne dit pas « les Adeptus Mechanicus » mais bien « les membres de l’Adeptus Mechanicus« , ce qui apparaît finalement comme une grossière erreur. Dans le même ordre d’idée, entendre Titus s’adresser au capitaine de sa compagnie comme « chef » est extrêmement générique, et aux antipodes de l’identité propre que Warhammer 40,000 s’est créée au fil des années.

Si le PvP garde sa simplicité brutale qui fait son renom, on regrette que la personnalisation ne soit pas poussée ; les Iron Hands n’ont ainsi pas d’augmétiques, et les différentes légions ne sont en réalité que des recolorisations basiques. Lorsqu’on a un univers aussi riche que celui de 40k à disposition, il est regrettable de ne pas l’utiliser à 100%

 

 

 

 

Il faut ensuite terminer par un point négatif qui relève autant de la sémantique que du subjectif, et n’affectera donc pas tout le monde : le TPS. En tant que third-person shooter, Space Marine 2 devrait en toute logique nous proposer de tirer sur une multitude d’ennemis avec un arsenal varié. Ce n’est que rarement le cas, puisque les mécaniques et le manque de munitions poussent Demetrian Titus à passer le plus clair de son temps au corps-à-corps, enchaînant les combos qui régénèrent l’armure et le exécutions en slow motion. Si ces dernières sont particulièrement bien réalisées, il n’ne reste pas moins que le rythme du jeu est perturbé par ces démonstrations de talent à l’épée tronçonneuse.

Qu’on se le dise, il s’agit moins d’un défaut que d’une carence. Warhammer 40,000 : Space Marine 2 se tient sur des acquis qui ont fait leurs preuves auprès d’une large communauté, et c’est en soi une très bonne chose. Le manque d’innovation et de diversité de la part de Saber Interactive sont regrettables, mais n’enlèvent rien à ce qui est une excellente expérience.

 

 

On a aimé :

  • La bande-son formidable
  • La direction artistique magnifiquement écrasante
  • Les graphismes aux petits oignons, et l’optimisation qui va avec
  • La présentation de l’univers « moderne » de Warhammer 40,000
  • L’évolution de Titus depuis le premier opus
  • Des Cadiens aux yeux violets, enfin !

 

On a moins aimé :

  • Le manque de diversité des styles de jeu
  • Le manque de VRAIE personnalisation des armures
  • Les doublages trop clichés

 

 

 


NOTE FINALE


80 / 100


 

 

 

 

 

 

Rédacteur en chef de ce p'tit site bien sympatoche ! Amateur de jeux stylés, point bonus s'il y a une histoire riche et/ou des blagues de gamin. Dispo sur Twitter : @RealMimil

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