Ubisoft tease son intention d’intégrer la blockchain dans ses jeux, et déploie de gros moyens

Depuis quelques mois, Ubisoft est sous le feu des critiques suite à de graves affaires de harcèlement sexuel interne, mais également de nombreux reports de jeux. Lors de sa conférence trimestrielle aux investisseurs, le groupe français s’est montré assez timide sur ces sujets, mais une perspective d’avenir en particulier semble prometteuse : la blockchain.

Concrètement, Ubisoft finance partiellement Animoca Brands, une entreprise qui se défini comme leader dans le monde grandissant du gaming et de la blockchain ; on lui doit plusieurs jeux comme Revv Motorsport ou encore The Sandbox, dont le succès est déjà très impressionnant alors que la date de sortie n’a pas encore été dévoilée. Il est également bon de noter que Ubisoft comme Animoca Brands sont des membres fondateurs de la Blockchain Game Alliance, laquelle rassemble des entités liées au gaming et à la blockchain. La BGA a récemment été à l’initiative d’une lettre ouverte à l’attention de Valve, plaidant pour une plate-forme ouverte, notamment, aux NFT.

Plus tôt en 2021, des essais avaient été conclus par Ubisoft en ce sens sur les Lapins Crétins, et le flou juridique avait été relevé. Cela dit, Ubisoft ne s’était déjà pas caché d’une certaine ambition vis-à-vis de la blockchain, teasant de futurs projets ou concepts.

Yves Guillemot, le PDG de l’éditeur français, a indiqué des investissements seraient réalisés dans des entreprises spécialisées, mais que des jeux utilisant la blockchain seraient également réalisés en interne. On ne sait pas pour l’instant s’il s’agira de licences existantes, bénéficiant d’une grosse qualité de production, ou de tous nouveaux projets. Frédérick Duguet, le financial chief officer de Ubisoft, a détaillé : « La blockchain offre des possibilités de play-to-earn qui permettent aux joueurs de vraiment gagner du contenu, posséder du contenu, et c’est quelque chose qui va changer l’industrie« .

 

 

 

Sans trop entrer dans les détails, Duguet a également expliqué que « l’impact sur l’environnement » de cette technologie était étudié, ce qui exclut probablement l’usage de blockchains en Proof-of-Work (minage), lesquelles sont aussi coûteuses en énergie qu’en composants délicats. A l’heure actuelle, c’est Ethereum qui a la faveur des développeurs de jeux vidéo, mais les frais de transaction élevés deviennent un frein de plus en plus dur à passer. Il n’est pas impossible d’imaginer la Blockchain Game Alliance, avec le soutien d’Ubisoft, encourager ses membres à switcher vers un autre protocol.

Il sera également curieux de voir si les infrastructures de l’éditeur français bénéficieront aussi de ces investissements ; il est de notoriété publique que uPlay est un launcher aussi peu ergonomique qu’il est désagréable, mais une modernisation avec la blockchain offrirait d’intéressantes opportunités. Des NFT liés à plusieurs jeux permettraient d’encourager les fans à essayer différents projets de Ubisoft, leur garantissant ainsi une possession totale d’items utiles sur des jeux complètement différents. Quelque chose de similaire existe déjà entre tous les opus de Assassin’s Creed, avec des montures et des skins, mais une utilisation plus large permettrait de mieux jumeler tous les éléments du catalogue d’Ubisoft.

Quoiqu’il en soit, si les projets s’annoncent aussi nombreux que mystérieux, il faudra attendre avant de voir du lourd émerger. Ubisoft a toujours de nombreux problèmes à régler en interne, et la technologie blockchain évolue tellement vite, tout en étant encore à ses balbutiements. Mais il est clair qu’on à hâte de voir ce que nous réserve l’avenir !

Rédacteur en chef de ce p'tit site bien sympatoche ! Amateur de jeux stylés, point bonus s'il y a une histoire riche et/ou des blagues de gamin. Dispo sur Twitter : @RealMimil

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